Fraternité, le mot le plus obscure de la devis républicaine

La conception qu’a Baudelaire de la fraternité permet d’illustrer cette contradiction. Le poète plaide pour le “droit de choisir ses frères, contre la fraternité biologique et familiale”, mais également contre la “fraternité universelle”.

Cette frontière entre frères et non-frères est instable. D’ailleurs, Alexandre de Vitry ajoute que “le mot frère aujourd’hui désigne de manière privilégiée le non-frère d’hier ”.

Pour en parler

Réjane Sénac, directrice de recherche au CNRS et enseignante à Sciences Po au centre de recherches politiques (Cevipof). Parmi ses travaux, on trouve :

Les non-frères au pays de l’égalité, Presses de Sciences Po, 2017.
Alexandre de Vitry, maître de conférences en littérature française à La Sorbonne. Il a écrit :

Le Droit de choisir ses frères ? Une histoire de la fraternité, Gallimard, 2023.
Jean-Claude Caron, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’université de Clermont-Auvergne. Il est l’auteur de :

Frères de sang – La guerre civile en France au XIXe siècle, Champ Vallon, 2009.
Pour aller plus loin

Nous vous conseillons ce livre pour celles et ceux qui veulent aller plus loin :

Michel Borgetto, Que sais-je ? La devise « Liberté, Egalité, Fraternité, PUF, 1997.https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-philosophie/fraternite-le-mot-le-plus-obscur-de-la-devise-republicaine-4695657?at_medium=newsletter&at_campaign=culture_quoti_edito&at_chaine=france_culture&at_date=2023-09-26&at_position=1