Santé

Faut-il lever les brevets sur les vaccins anti-covid ?

Quand l’OMS recommande un taux de vaccination d’au moins 70% dans chaque pays d’ici mi 2022, et qu’à ce jour, les pays riches ont monopolisé les trois quarts des doses de vaccin administrées, qu’en est-il pour les pays à faible revenu ?

Pour une action efficace contre la pandémie de Coronavirus, l’OMS recommande un taux de vaccination d’au moins 70% dans chaque pays d’ici mi 2022. A ce jour, les pays riches ont monopolisé les trois quarts des doses de vaccin administrées. Et dans les pays à faible revenu, le taux de vaccination ne dépasse pas 13% de la population. Comment sortir de cette impasse ? Une situation non seulement injuste, mais inefficace d’un point de vue sanitaire, car elle augmente les risques d’apparition de variants plus contagieux et résistants.

Favoriser la diffusion de tests, de traitements et de vaccins dans les pays à revenus faibles ou moyens

Au niveau international, une initiative a été lancée en 2020 pour favoriser la diffusion de tests, de traitements et de vaccins dans 92 pays à revenus faibles ou moyens. Fin 2021, la branche vaccin de cette opération appelée Covax avait distribué seulement 406 millions de doses de vaccins. Selon l’ONG Oxfam, l’Union européenne aurait même jeté plus de doses de vaccins qu’elle n’en a distribué à l’Afrique.

Pour remédier à cette situation, l’Inde et l’Afrique du Sud demandent la levée temporaire des brevets sur la fabrication des vaccins. Leur proposition est soutenue par une centaine de pays en développement, soit une majorité de membres de l’OMC. Mais c’est la règle du consensus qui prévaut en la matière. Et pour l’instant, rien ne semble de nature à faire flancher l’opposition de la Suisse, de l’Union européenne ou encore du Royaume Uni.

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