LittératurePhilosophie

Francis Wolf ‘Le monde à la 1ère personne”

Le philosophe Francis Wolff opère un retour sur oeuvre dans son ouvrage “Le monde à la première personne. Entretiens avec André Comte-Sponville” (Fayard, 2021). Il nous parle de la jeunesse d’une pensée hétéroclite, de son histoire familiale ou encore de sa défense de l’humanisme.

Francis Wolff est professeur émérite de philosophie à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm. Il y a été maître de conférences, Directeur Adjoint (Lettres et sciences humaines), et Professeur des universités au Département de philosophie. Il y a organisé et dirigé le séminaire « les Lundis de la philosophie ». 
Il a par ailleurs enseigné la philosophie comme professeur agrégé du second degré (lycée Fernand Darchicourt d’Hénin Beaumont…), et en classes préparatoires (khâgne du lycée La Bruyère à Versailles). Il a tenu la chaire de philosophie ancienne du Departamento de filosofia de l’Universidade de São Paulo (Brésil) et de l’université de Paris-X Nanterre dont il a dirigé le Centre Festugière. 
Est paru Le monde à la première personne. Entretiens avec André Comte-Sponville (fayard, septembre 2021), un livre qui permet de découvrir la pensée de ce philosophe à l’œuvre majeure et pourtant peu connu du grand public. Son histoire familiale tragique (ses grands-parents déportés, ses parents vivant sous les lois antijuives en France…), son humanisme universaliste, sa cosmopolitique, son opposition à la Nation… Une série d’entretiens qui nous parle de ce que philosopher veut dire.

l revient ainsi sur son entrée en philosophie, jeune, et sur son parcours de transclasse : “il faut bien reconnaitre qu’il y ait des parcours qui se font dans tous les sens ; on dit que l’ascenseur méritocratique est en panne, il n’a jamais très bien fonctionné, même à mon époque…” dit-il. En outre, son passé familial nourrit en partie sa pensée et ses positions. Il oppose sa recherche du cosmopolitisme à l’idée de Nation, qu’il récuse : “Je ne sais pas ce que c’est qu’une Nation. Elle est faite de bric et de broc, de contes de belle-mère, d’histoires sans cesse réinventées…”.
L’œuvre touche à de nombreux champs, de l’éthique à la musique et aux Beaux-Arts ; en outre, “Tout art s’efforce d’être le plus proche de l’individuel, du singulier, de l’expérience unique, et c’est ça qui nous bouleverse” (Francis Wolff).

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