Peut-on encore être optimiste en 2025 ?

Les tumultes qui ont scandé 2024 ont été à l’origine une actualité anxiogène. Comment continuer à être optimiste en 2025, dans un monde où le chaos peut paraître plus certain que le progrès ? La lucidité mène-t-elle inévitablement au pessimisme ? L’optimiste est-il naïf ?
Avec :
Laurence Devillairs Philosophe, enseignante à Paris 1 Panthéon Sorbonne
•Frédéric Lenoir Philosophe et Écrivain

Dresser le bilan de l’année 2024, entre les conflits qui perdurent et la crise écologique qui pèse de plus en plus sur les sociétés humaines, peut rendre pessimiste. Mais en y apposant un autre regard, certains pourraient voir le développement des énergies renouvelables, la chute de la dictature al-Assad en Syrie, ou encore le développement de l’intelligence artificielle comme signes de progrès, réveillant une espérance et une foi en l’avenir. Mais l’optimisme et le pessimisme sont-ils seulement une affaire de points de vue ?
Le pessimisme est souvent tenu pour le pendant du pragmatisme et de la lucidité, lorsque l’optimisme marque le refus de la résignation. Pourtant, Claude Lévi-Strauss considérait que “c’est à la condition d’être pessimistes que nous aurons le courage d’adopter les solutions nécessaires, et recommencer à avoir une certaine dose d’optimisme”.
Dans un monde où le chaos peut paraître plus certain que le progrès, être optimiste a-t-il encore du sens en 2025 ? L’optimiste est-il naïf, face à un pessimiste qui voit le monde tel qu’il est ? Agir et continuer d’espérer : est-ce la solution ?

– Laurence Devillairs fait paraître La splendeur du monde, aller à la rencontre de la beauté, aux éditions Stock (2024)
– Frédéric Lenoir fait paraître Le rêve de Marc Aurèle, aux éditions Flammarion (2024)

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/questions-du-soir-le-debat/peut-on-encore-etre-optimiste-1302710