par Dan Raynal
Mystère à La Juste Mesure.
Sœur Equerre et Frère Compas
A Pechbonnieu, en un lieu très discret Où paraît-il, certains Francs-maçons De mystérieuse et discrète façon Pratiquent leurs secrets
En ce lieu, un jour, Frère COMPAS Rencontra Sœur ÉQUERRE,
D’une nature comptable et austère Dotée de bien piètres appas
Fort lasse d’un très long célibat Frère COMPAS, tout entière l’aima
Lui, svelte danseur sur d’élégantes jambes Lui débita alors en vers ce dithyrambe
FC/Considérez dit-il mes subtils entrechats Grâce auxquels je l’espère
Je détermine bien l’aire de la sphère Le cas n’est-il pas délicat ?
SE/Évidemment c’est élégant Lui répondit Sœur EQUERRE Mais votre largeenjambement
Est agile mais malgré tout fort inconstant
SE/Il vous est nécessaire mon frère Qu’un autre adroit émissaire
Par un geste sûr et érudit
Dirige précisément votre si bel outil…
SE/Car au tracé qui convient, sans souci de plaire
Je suis moi la rigueur, la constance et le droit Et je ne me permets pas, l’écart le plus étroit
FC/C’est vrai, dit le COMPAS, vous êtes immuable
Par ici ou par là toute en angle droit Ici à l’envers, ici à l’endroit
Et toujours d’une humeur intraitable
FC/Moi très chère, je construis l’arc en ciel Cela pour nos Temples et aussi nos Cathédrale Je crée,adaptant, ces courbes idéales
Que sont les splendides voûtes ogivales
Ma sœur,
Estimez-vous cela vraiment superficiel ?
SE/Frère Compas sans doute j’en conviens Lui rétorque l’ÉQUERRE
Votre savoir est bien plus que légendaire Je vous en laisse tout le bénéfice et l’octroi
Mais, quand tous deux, nous formons une croix Que l’on place, d’emblée en haut ou bien en bas L’exploit est de valeur à ce que j’imagine
Moi, ainsi, je sais chiffrer la Proportion Divine
Et de fait, il en ressort le magique nombre d’Or Qui régit la texture de toute architecture Croyez-vousqu’il ne soit pas louable de
Le pendre au sautoir de Richard notre Vénérable
Celui-ci précisément qui préside au Rituel
De La Juste Mesure, jeune atelier conventionnel
Puisqu’il en est ainsi dit le COMPAS affable Au lieu de ce tracas, n’est-il point préférable De joindre nos talents d’ un commun accord Pour une union durable en liant notre sort Nous ferions mieux encore…
Forte vue maçonnique et opportune initiative Qu’eut prisée en son temps l’écrivain Tite-Live
C’est ainsi que l’ÉQUERRE, au grade d’Apprenti
Domina le COMPAS, conciliant en diable
L’état de Compagnon par le fait, lui rendit Moitié de son crédit qu’en entier il conquit Devenant par Hiram, Maître sans contredit.
FRÈRES et Sœurs qui m’écoutez Cette modeste fable
A la simplicité de sa propre MORALITÉ.
N’est-elle pas un exemple aimable De notre belle FRATERNITÉ si louable Mais où donctrouver tout cela ?
Ici ? Oui, ici, FF et SS…
A La Juste Mesure, juste atelier Qui nous réunit et nous unit.