A Manosque, l’appel pour sauver la maison de Jean Giono

Le Paraïs, à Manosque, est délabré et désormais fermé au public. Sylvie Giono, la fille de l’écrivain, avait lancé un cri d’alarme dans Le Figaro. La mairie annonce des travaux.


Visite d’une maison. L’état des lieux effraie: «Des gouttières constatées en février 2024 imprègnent les murs du fameux bureau de l’auteur, où il a toujours écrit. Les livres de la  bibliothèque du bureau sont infestés de champignons dus à l’humidité. Les tapis sont mités. Une des statues représentant le dieu Horus est cassée, sans parler des rideaux, jamais décrochés ni dépoussiérés depuis l’acquisition de la maison. L’électricité n’est plus aux normes.  On ne change même plus les ampoules grillées. Plus de plomberie, plus de chauffage depuis des années, plus de sanitaires. Bref, à la limite de la ruine, un abandon total.» L’auteur dont on parle n’est autre que Jean Giono. Celle qui fait le constat amer du lieu délabré, aujourd’hui fermé alors qu’il a toujours été ouvert au public et aux chercheurs, est sa fille, Sylvie Durbet-Giono.

Le Paraïs, la maison de l’auteur du Hussard sur le toit a été baptisée ainsi car c’est un lieu magnifique et inspirant, mais il est fermé depuis octobre 2023. Il y a quelque chose de désolant à le constater. Pourtant, promesse avait été faite de le rouvrir après rénovation.

Rappelons que la ville de Manosque avait acheté la villa il y a huit ans. Durant des années, c’était Sylvie Durbet-Giono qui s’en occupait, avant de vendre la propriété à la commune. L’entretien de cette bâtisse du XVIIIe siècle, classée aux Monuments historiques depuis 1996, devenue un lieu de pèlerinage pour les amoureux de Giono et les chercheurs (les archives y sont stockées), était devenu trop lourd, d’où la vente. Mais n’en pouvant plus de voir le Paraïs fermé et de plus en plus délabré, Sylvie Giono a lancé un cri d’alarme début juin, relayé par Le Figaro.

LE FIGARO