Alimentation, environnement, longévité… À Montpellier, la 6e édition de notre forum a mis en lumière ce qui fonctionne. Et les promesses de demain.
Existe-t-il pour l’Homme un bien plus précieux que la santé ? » interrogeait déjà Socrate au Ve siècle
av. J.-C.
Réunis ces 7 et 8 octobre à l’Opéra Comédie de Montpellier, dans le cadre de la 6e édition de notre forum consacré à la santé, organisé en partenariat avec la métropole de Montpellier et la région Occitanie, chercheurs, entrepreneurs et acteurs de la santé ont échangé et débattu sur un programme éclectique autour de la santé « globale ». Et partagé avec notre public conseils et dernières avancées pour la préserver, la retrouver et tenter d’en rester maître.
Grâce à l’activité physique, notamment, dont les effets bénéfiques – dès trente minutes par jour – sont prouvés dans la prévention de l’obésité, de la dépression, mais aussi des maladies cardiovasculaires ou du cancer. Et permettent même de traiter certaines pathologies, comme le diabète de type 2. Grâce à notre alimentation, aussi. Qui, si elle doit rester un plaisir, entre inévitablement dans l’équation et fait aujourd’hui l’objet d’applications numériques destinées à nous aider à y voir plus clair.
Grâce au soin apporté à son moral, enfin. Avec l’aide de la « médecine intégrative », notamment, qui mêle aux soins conventionnels suivi psy ou médecines douces. « Les chances de guérison dépendent aussi de notre bonheur », a souligné le docteur Alain Toledano, cancérologue, cofondateur et président de l’institut Rafaël (Levallois-Perret) et directeur de la chaire Santé intégrative du Conservatoire national des arts et métiers. Rappelant, aussi, combien notre environnement (tabac, alcool, sédentarité, pollution…) nous « façonne », à l’heure où 40 % des cancers et 80 % des maladies cardiovasculaires sont évitables.
Bilan carbone et déserts médicaux
Un enjeu que les pouvoirs publics ont intégré de longue date et dont les villes, à l’image de Montpellier, pôle mondial d’excellence en santé globale, se saisissent. À travers la mise en place de la gratuité des transports, par exemple, qui facilite l’accès aux soins tout en œuvrant à un meilleur bilan carbone, comme l’a exposé à notre public Élodie Brun-Mandon, conseillère municipale chargée de la prévention des addictions.
Mais aussi grâce à l’ouverture de plusieurs centres de santé, dont le professeur Vincent Bounes, anesthésiste-réanimateur, chef de service du Samu 31 et vice-président de la région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée en charge de la santé, a rappelé l’importance lors d’un échange consacré aux déserts médicaux – qui impactent jusqu’à 9 à 12 % des Français et poussent, encore aujourd’hui, une partie d’entre eux à renoncer aux soins.
Au-delà du constat, Futurapolis Santé constitue aussi l’occasion d’évoquer les pistes d’amélioration pour le secteur et les patients. Comme la -démocratisation de la téléconsultation, objet d’une table ronde réunissant Diane Deperrois, directrice générale d’AXA Santé et Collectives, Marie-Anne Fourrier, directrice de la stratégie médicale et de l’innovation en santé du groupe Korian et déléguée générale de la Fondation Korian en France, et le Dr Williams Fraissinet, responsable de SOS Médecins à Montpellier.
Ou encore l’importance du lien entre centres hospitaliers et entreprises innovantes, soulevé par Enguerrand Habran, directeur du fonds Recherche et Innovation de la Fédération hospitalière de France. Et plus spécifiquement dans le traitement des maladies rares (qui touchent aujourd’hui 300 millions de personnes dans le monde), où la coopération entre acteurs du soin, de la recherche et des politiques publiques s’avère cruciale, comme l’a évoqué Franck Cousserans, directeur général France de Jazz Pharmaceuticals.