“L’art de se connaître soi-même”

“L’art de se connaître soi-même”, un journal intime durant les heures noires de Schopenhauer

“L’art de se connaître soi-même” est un texte spécial parce qu’il n’était pas destiné à être un essai, c’est ce qui est problématique. Il est constitué d’une trentaine de feuillets, les notes éparses des carnets de travail de Schopenhauer. Il y a une sorte de tension autour de ce texte qui est une sorte de journal intime écrit à partir de 1821-1822, une période où il est jeté de l’université, et c’est un des motifs, à mon avis, qui enclenche justement l’écriture de ces petits traités qui vont quasiment tous se suivre, dans une période où il a été malade, où il a un procès en cours, la légende dit qu’il a jeté sa logeuse dans l’escalier parce qu’elle aurait été indiscrète et qu’elle parlait fort. Ce n’est pas exactement ça, mais il a un procès pour coups et blessures…  
Ugo Batini

Le chef d’oeuvre d’une vie et des textes satellites

En 1819, “Le monde comme volonté et représentation” est le chef d’œuvre d’une vie, qu’il va réécrire pendant plus de trente ans avec trois versions successives. Ces textes sommes qu’il écrit de façon continue sont comme une spirale qu’il approfondit de façon permanente. Aucun des traités ne vont être publiés de son vivant, à part “L’aphorisme sur la sagesse dans la vie”, en fin de carrière, mais tous ces textes vont venir confirmer son hypothèse fondamentale et sont des sortes d’ajouts.  
Ugo Batini

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