Qu’est-ce que l’ARN messager ? Quel est son rôle physiologique ? Comment les scientifiques ont-ils détourné son action pour un usage thérapeutique ? Quelles sont les conséquences de ce développement ? Comment fabrique-t-on les ARNm et comment parvient-on à les envoyer jusqu’à des cellules ?
Trois majuscules et une minuscule sont devenues en quelques mois le centre de toutes les attentions dans le domaine de l’innovation médicale : ARNm, pour Acide ribonucléique messager.
Si le recours à l’ARNm comme traitement thérapeutique ou prophylactique est à l’étude depuis le début des années 1990, il aura fallu attendre l’épidémie de Covid-19 pour que les vaccins à ARN messager prennent leur envol avec le succès que l’on connaît.
Aujourd’hui une ruée vers l’ARN est enclenchée dans d’autres domaines que le Covid, comme la cancérologie. De quoi nous donner envie de nous poser une question : l’ARN messager peut-il tout prévenir et tout guérir ?
Nouvelles thérapies : les joyaux de l’ARN, c’est le sujet précieux qui est le nôtre pour l’heure qui vient, bienvenue dans “La Méthode scientifique” !
Et pour parler de ces technologies à ARN messagers nous avons le plaisir d’être en ligne avec Chantal Pichon, professeur des Université et directrice de l’équipe “thérapies innovantes et nano-médecine » du Centre de Biophysique Moléculaire du CNRS à Orléans. Nous sommes également en ligne avec Bruno Pitard, directeur de recherche CNRS et chercheur Inserm au Centre de recherche en immunologie Nantes-Angers.
Reportage du jour :
Rencontre avec Annelise Bennaceur-Griscelli, professeure d’hématologie à l’Université Paris Saclay, qui dirige le centre CiTHERA intégrateur industriel à l’INSERM. Elle développe un projet avec Chantal Pichon pour allier leurs compétences respectives, d’une part sur les ARN messagers et d’autre part sur la thérapie cellulaire, en cherchant à mettre des ARN messagers dans des cellules en laboratoires pour ensuite les injecter chez les patients. L’objectif plus lointain de ces travaux et du centre CITHERA est de créer de gigantesques banques, de toutes les cellules possibles, que l’on chargerait avec l’ARNm de son choix. Par Alexandra Delbot :
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