Je vous ai espérée si longtemps,
que mon amour s’en est allé,
comme le vent, comme le sable du désert.
Tout est balayé, tout s’est envolé entre les dunes.
J’ai mordu ma chair,
j’ai mangé le sable.
Je vous ai attendue comme une éclipse,
sous les palmiers d’un oasis amoureux de la lune.
Comme une insulte,
vous n’êtes pas la lune.
Comme une blessure, comme un scorpion,
mon soleil s’est terni.
Je m’éteins aujourd’hui sans vous,
je m’efface à l’horizon,
dans des volutes de brumes légères,
comme des mirages,
qui m’emmènent dans l’infini.
Peut-être qu’un souffle d’espoir amoureux,
ranimera la braise d’un feu,
toujours prêt à se rallumer pour vous,
dans la tente du nomade si patient.
Auteur : Christian Bellegueule,
Deuxième Prix de Poésie dans un Haut Concours
organisé à Sainte Foy les Lyon, sur le thème : Le Désir,