Au nom de la Républiquede de Nad LANYAR


Il est des mots qui ne vieillissent pas. Liberté, celui
de Paul Éluard, en est le coeur battant. Né dans la
tourmente, transmis dans l’ombre des résistances,
ce poème fut une arme poétique, une promesse
adressée au monde libre. Il est devenu un cri, un
souffle, une injonction à vivre debout.
Dans ce recueil républicain, Nad Lanyar s’inscrit
avec gravité et audace dans cette tradition de la
poésie engagée. À la suite d’Éluard, il déploie sa
propre devise réinventée — Égalité, Fraternité,
Laïcité — en leur rendant non seulement hommage,
mais souffle. Là où Éluard traçait le nom de
la liberté sur les pages lues, les bancs d’école ou les
corps séparés, Lanyar grave ses mots sur les murs
de la République d’aujourd’hui.
Ces poèmes ne prêchent pas : ils rappellent. Ils
ne répètent pas : ils réinventent. Par la force de
l’alexandrin, par le choix du verbe juste et du regard
lucide, l’auteur redonne chair aux piliers républicains
souvent vidés de sens dans les discours
modernes.
Ici, la République retrouve son chant. Un chant
libre, fraternel, égalitaire, mais surtout vivant.